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FAMINES IN THE INDIAN SUBCONTINENT, 1500 to 1767
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1728 (a) [from 1727]: Tamil Nadu1728 map
Documented causes: drought; grain hoarding
Documented effects: official relief efforts by Europeans

"Correspondance du Conseil Supérieur de Pondichery et de la Compagnie ... 1726-1730" (Vol. 1, 1920)
p194 (30 Jan 1729; general report on activities in 1728): "Fort Louis ...
COLONIE ...
La grande sécheresse qui continue depuis deux ans que la pluie manque cause une disette de grains dans l'étendue de cette cote, qui ruine les fermiers de terres et fait un mal considérable à tous les habitants des colonies. Les fermiers se sont épuisés à faire des puits et à chercher toutes sortes de moyens pour avoir de l'argent afin d'arroser les terres qui ne produisent q'autant qu'elles sont humectées. Le chef de Villenour ayant cru remédier à la disette d'eau et en ramasser une quantité assez grande pour arroser les terres qui le sont ordinairement par le Grand Étang, qui est situé près de Villenour, a fait avertir tous ceux qui jouissent des aldées qui sont arrosées par cet étang, pour qu'ils eussent à contribuer à la dépense qui était nécéssaire pour faire jeter l'eau de la rivière qui passe à Villenour dans l'étang par un canal qu'il s'était proposé de faire faire et qui était commencé. Les aldées de Pondichéry et d'Oulgaret tirant de cet étang l'eau nécéssaire pour les arroser, le chef de Villenour nous avait fait avertir de contribuer à cette dépense qu'il estimeait monter à environ 1000 ou 1100 pagodes. Pour notre part nous croyons pas son projet possible à éxecuter. Nous avons refusé d'y contribuer. Il en a portè ses plaintes au Nabab qui nous a écrit de contribuer. Nous avons fait examiner par le R.P. Louis le canal commencé. Nous nous y sommes transportées, nous avons vu que la rivière était beaucoup plus basse que l'étang, que l'exécution du projet n'était point impossible, mais que la dépense serait plus considérable que l'avantage qui pourrait en résulter. Nous avons écrit au Nabab en lui représentant les raisons que nous avions de refuser. Il ne nous a rien dit. Depuis l'entreprise a cessé, après avoir déja causé de la dépense à laquelle nous n'avons pas contribué.
Le fermier de vos terres du bail fini au 30 juin dernier nous a représenté que le manque de pluies lui avait causé une grande perte, que les terres n'avaient presque point été cultivées faute de pluie, entres autres celles d'Ariancoupam où il n'y a point d'étang ... [describes auction of farm leases, to last 5 years instead of normal 3 on account of the recent poor harvests] ... La sécheresse qui règne depuis plus de deux and cause une perte considérable aux fermiers qui vendent cependant les grains fort cher mais qui ont fort peu recueilli.
La ferme de tabac et bétel a été adjugée pour trois ans à commencer du premier octobre dernier. La disette de grains cause aussi une perte considérable à ce fermier. Les pauvres gens n'ayant pas de quoi avoir du riz, ni d'autres grains, n'achètent que fort peu de bétel et tabac ... Si la famine continue, les fermiers se tireront mal d'affaire.
La misère qui est grande depuis deux ans à causé de la cherté des grains, a occasionné quantité de plaintes et de difficultés pour percevoir la taxe imposée sur les habitants, pour contribuer à la dépense des murs pour faire l'enceinte de la ville …"
p334 (letter of 6 Oct 1728): [Explains that 1 Marcal = about 12.5 livres; 600 Marcals = 1 Garce. In Bengal, 1 Man = 75 livres; 100 Mans = 1 Garce. Also, Surat & Goa wheat is better quality (50% more flour) but more expensive than Bengal wheat] "Il y a eu l'année dernière disette de blé à cette côte, celui de Bengale a été vendu 75 à 80 Pagodes la garce de 600 marcals, celui de Surate 150 jusqu'à 170 P."
"Procès-verbaux des délibérations du Conseil souverain de la Compagnie des Indes" (Vol. 2, 1914)
p165: (meeting of 1 Mar 1728) [blue cloth imported for soldiers' uniforms was found to be too heavy "dans ce pays cy où les chaleurs sont excessives" ; also the cost of items the soldiers were expected to buy for themselves was beyond their means] "dans l'occurence du tems présent où les ris sont extrêmement chers, par la disette qui règne à cette coste, faute de pluyes, ce qui mettroit les soldats Européens, mariés, et les topas hors d'état de pouvoir ces habits .." [Local cotton cloth was to be substituted for the blue, which was to be sent on to China]

pp189-190: (meeting of 27 Jul 1728) "Depuis plus d'un an, les marchands malabars et chefs de castes nous ayant fait représenter, à plusieurs reprises, par le modéliar, que la taxe qu'on avait imposée, au mois de juin 1724, pour aider aux frais de la construction des murs d'enceinte de la ville, étoit devenüe à charge au peuple, qui étoit trop pauvre et avoit beaucoup de peine à subsister, surtout dans ces derniers temps que le ris est cher, que les pluyes ayant manqué avoïent fait périr le fruit qu'on attendoit de la récolte des menus grains, qui est la mane des pauvres, qui se trouvoïent par cette raison hors d'état de contribuer d'avantage au payement de cette taxe, ces mêmes chefs de castes et marchands se sont assemblés et sont venus nous faire les mêmes représentations, et nous prier d'avoir pitié de l'extrème misère où se trouve, actuellement, réduit le peuple, qui, presque seul, se trouve chargé du faix de cette taxe, qui ne se peut percevoir chaque mois qu'avec rigeur de la part des écrivains et des pions commis à cet effet, ils nous ont encore représenté qu'il convenoit, pour le bien et l'utilité du commerce, de suprimer la ferme du change et la laisser libre à qui le voudriut faire, que dans les autres Colonies d'Européens, et même chez les Maures, le change n'estoit point affermé, qu'il étoit libre à tous les marchands de la faire, sans qu'ils payassent pour cela aucun droit, que si nous en usions de même icy nombre de marchands or sérafs d'Arcatte et d'ailleurs viendroient s'y établir, et feroient valoir le commerce ... En conséquence, il a été délibéré et arresté qu'à commencer du premier d'aoûst prochain la taxe imposée sur les malabars, par délibération du trois juin 1724, et qui ne produit q'environ neuf cents pagodes, par, an, sera suprimée ... [Instead a 1% tax was to be imposed on incoming goods, and 1/3% on outgoing goods, "à l'exception des ris, neslys et autres grains, qui servent à la subsistance des hommes"- and of course imports and exports of the Compagnie- but les pauvres ouvriers et autres gens seroïent soulagés."]

p193: (meeting of 21 Aug 1728) "N'ayant plus de cuivre pour faire fabriquer des caches, et le deffaut de pluyes faisant non seulement augmenter le nesly, mais empêcher les marchands qui font le commerce d'en faire venir dans la ville, la quantité suffisant, ce qui fait souffrir le peuple, il a été délibéré d'envoyer ce jour, par des pions, à Nagour, quinze cent pagodes pour y être employées en cinq bars de cuivre, qui coûteront environ quatre cent cinquante pagodes, et le surplus en nesly, dont nous nous servirons, soit pour la garnison, soit pour aider les habitants de la Colonie, en faisant vendre ce nesly peu à peu chaque jour."

pp199-200: (meeting of 26 Sep 1728) The Compagnie's ship 'Alcyon' urgently needs repair, so it is to be sent to Mergui:] "... il seroit embarqé sur ce bâtiment deux mille piastres pour fournir aux dépenses de radoub et le surplus être employé en achat de ris, dont mous avons un extrême besoin, veu la disette où nous sommes depuis longtems."
"Résumé des lettres du Conseil supérieur de Pondichéry à divers …" (1933) [Council of the French East India Co., 1725-42 & 1749-1760]
6 (28 Sep 1728): "L'Inde manquant de riz, le Conseil décide d'envoyer l'Alcyon à Merguy pour y charger le plus possible de cette denrée afin de parer à la disette en perspective."
A.R. Pillai "The Diary of Ananda Ranga Pillai: Translated From the Tamil ..." (vol. 12, 1928)
pp272-3 (entry for 5 Aug 1760): [Petition from mahanattars in Pondicherry re tax demands, due to an economic crisis in the build-up to the British siege of the town, probably referring back to events of 1728] "When, during famine in M. Lenoir’s time the towns-people could got no food and suffered greatly, he protected the inhabitants even as the eye-lid protects the eye, by procuring grain from outside, besides remitting the tax on the nine kinds of grain, the tax of 4,000 pagodas levied for building the walls in M. Beauvoilier’s time, and the 1,000 pagodas on account of the shroffs’ shops. Thus he protected the people in time of need like an eye-lid. In his time alone the town deserved the name, and the prosperity which it then attained continued till now, enabling it to bear the taxes imposed on it three or four times. But now it can bear no more taxes."
Fort St. George "Diary and Consultation Book, 1728" (1930)
p184 (diary of a deputation of negotiators, including an expert in local languages, 18 Mar 1728): The Linguist bro't. us advice of the extream Scarcity of rice at Mangallore & that our boats would [not?] be able to get any there as the Canatick King had possitively forbid any being exported, & some of our people there wrote him, they had resolv'd therefore to proceed to some of the Northern places to try what they could do there.

p185 (consultation among deputation members, at Tannore, 18 Mar 1728): The just Apprehensions of our want of rice to support the Garison, the rains requires a speedy resolution to prevent that impending Calamity & after consideration Seriously thereupon we conceive it as the only means necessary, on this melancholy occasion to write the Vicar of Tellicherry to engage his going to Mangallore wth. the Chiefs Letter to that Gov'r. to permit us having a Supply of 4 or 500 bales [letter transcript has 4 or 5000] at least for our Support this being present & the Padre thro' his knowledge in those parts having a pretty good sway wth. the people we hope to succeed and therefore agree to write to the Gentlemen at Tellicherry to furnish the Padre wth. a good boat, & two Soldiers & deliver him 1500 Dollars to pay for the rice provided it can be got us, also to empower his giving the Gov'r. such a present as he shall think necessary to induce his Compliance wth. our request w'ch. wth. the two thousand five hundred Dollars sent before we judge will be sufficient to support our Garrisons and in a good measure the people under us [from] the rains.

p183 (consultation at Tellicherry, 1 Apr 1728): This day came the Vicar from Mangalore, informing us, that upon his Arrival there he found no Embargo laid on rice, therefore did not think it necessary to apply to the Gov'r. & the extraordinary difficulty in getting it, was not occasion'd by any great Scarcity but thro' the Gov'r. & Merch'ts. their combining not to sell any but at an exorbitant price w'ch. was from 27 to 28 1/2 Pr. Corge ...

p153 (consultation of 4 Nov 1728): There being at present a very great Scarcity of Grain for want of the Rains which usually fall at this Season of the year and the dread of an approaching famine insomuch that no Supplies are brought into the place It was proposed by the President and unanimously agreed to by the board That all persons during this month of November be permitted to import Grain Custom free provided they do not bring more than Nine fanams worth at one time of which It is ORDER'D that publick notice be immediately given by beating the Tomtom.

p161 (consultation of 4 Dec 1728): [letter from the Import Warehousekeeper, unable to attend in person due to sickness] The heads of the Boat Men and Cattamarans came to Me a few days Since to represent the great distress their people lay under for want of Rice and that they Shou'd not be able to prevent their deserting unless Some means were taken to Relieve them in this their distress, At the Same time request'g. that one hundred and twenty pagodas more may be advanced them, what they having already Rec'd being entirely Spent in refitting their Old and building new Boats which I refer to your Hon'r. &c's. Consideration.
[Council agrees to advance them 100 Pagodas]
V.M. Gnanapragasam, "Contribution of Fr. Beschi to Tamil" (PhD Thesis, University of Madras, 1965)
pp41-2: "1728 was a year of terrible famine in the regions of Tanjore and Madurai. Taking advantage of this situation the Danish Protestants helped with money many Catholic neophites who therefore went over to the Protestants." ...
Pierre de Hondt (ed.) "Histoire Générale des Voyages ..." (vol. 13, 1755)
p474 (events of 1728-1730 around Chinnaballabaram [= Chikkaballapur ?]): [The Christians in the town are suffering persecution, orchestrated by the Dasseris (Vishnu-worshippers)] "L'orage tomba bien-tôt sur les Chrétiens, qui furent déclarés infâmes & déchus de leur Caste. On fit deffense à tous les Ouvriers & Artisans de travailler pour eux; … L'épreuve étoit rude pour des Indiens convertis; car sans parler de la Caste, dont ils sont extrêmement jaloux, la famine désoloit le Pays; de sorte que c'étoit les condamner à mourir lentement de misère. Cependant leur constance paroissoit augmenter avec leurs besoins. Le Mathan, ou le lieu de la résidence que le Père Supérieur bâtissoit alors à Vencatiguiry [=Venkatagiri], Capitale de la Principauté de ce nom, en recuellit plusieurs. Quantité d'autres cherchèrent de l'emploi, chez les Princes voisins, & le reste c'est dispersé en différens Pays.
… peu après, le calme succedant à l'orage, l'Eglise s'affermit plus que jamais. Une maladie populaire, qui affligea ensuite la Ville, fut regardée comme une punition de la persécution faite aux Chrétiens. La disette générale, qui dura près de trois ans, & divers autres événemens malheureux, persuadèrent encore davantage que le Ciel ètoit irritè, & vengeoit sa cause."
[Source:? "Lettre du P. Calmette, à Ballabaram, le 28 Sept. 1730. rec. XXI. pag. 6- à 52"]
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