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FAMINES IN THE INDIAN SUBCONTINENT, 1500 to 1767
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1665 (a): Jaipur area1665 map
Documented causes: unspecified
Documented effects: migration

Shireen Moosvi, "Scarcities, Prices and Exploitation: The Agrarian Crisis, 1658-70" (in "Studies in History", Vol. 1, Issue 1, 1985, pp45-55 )
p47: "Rajasthan suffered from famines and drought in 1660-63 and 1665. The famine of 1665 was particularly acute and widespread, and the peasants fled towards Malwa and Mathura."
Dilbagh Singh, "The State, landlords, and peasants: Rajasthan in the 18th century" (1990)
[The Historical Section, Jaipur Records, Rajasthan State Archives, Bikaner, has a fantastic collection of documents (such as the yaddashti: memo / summary, and the chitthi: official order) from the former Amber / Amer Darbar at Jaipur, which can be used to explore the life of communities hundreds of years ago. This book uses them intensively, and confirms observations from European traders, such as the long distances people would migrate when conditions became harsh:]
p39: "The extent of the mobility of such peasants can be visualised from the fact that even they came from such far off regions as the Deccan. Four hundred pahis migrated from the Deccan and settled down in thirty-six villages of pargana Malarna. They brought 416 ploughs along with them. See Yaddashti Pargana Malama Nava hal Dikhan su aayo, VS 1722/1665.
Dharma Patel and a number of raiyati belonging to tappa Phagi migrated to Aurangabad on account of famine. See Yaddashti Tappa Phagi VS 1722/1665."
S.P. Gupta, "The 'Agrarian Crisis' of Mughal Empire and Agrarian Conditions in the Jaipur Region (c1650 - 1750)" (in "Proceedings of the Indian History Congress" vol. 54, 1993, pp325-331)
p331: [More from the Amber Darbar archive] "A Chitthi dated 1665 from Keso Das (amil) addressed to diwan Kalyan Das informs us, 'During famine years the raiyat migrated towards Burhanpur, Kalibheet and east. I have been instructed to contact chaudhuris, qanungos, paltis, patwaris, paltis and ijaradars of pargana Pirayan so that they may assure the palti and raiyati so as to induce them to come back in case they have gone towards Agra and Shir Muttra Ji or Kalibheet, Burhanpur and the east. In case they (raiyat) are not available, then their kith and kin be called and given concessional pattas, seeds, bullocks, etc. so that parganas may be rehabilitated and hasil may be grown'.
This attitude contrasts strongly with that of the oppressive jagirdars we have learned to conjure up."

1665: Tanjore + Madurai area
Documented causes: official corruption
Documented effects: official wealth

J. Bertrand, "La Mission du Maduré" (vol. 3, 1850)
pp201-3 (report from P. André Freire, missionary in Madurai, now at Candelour "pour y rétablir ma santé," to R.P. Paul Oliva, General of the Compagnie de Jésus, 1666): "Tous les évènements politiques de cette année se réduisent à quelques changements de ministres. Le pradani [Governor or First Minister] de Tanjaour, pour remplir le trésor royal et faire sa propre fortune, avait donné à un brame l’autorisation de dépouiller tous les vassaux sans aucune forme de procès. Quiconque, à force de fatigue et d’industrie, était parvenu à recueillir quelque somme d’argent, était par cela seul un des coupables voués aux poursuites du ministre. En portant ce décret il n’avait en vue que les fortunes plus considérables, mais le brame qui avait aussi une bourse à remplir, étendit l'arrêt à toutes les conditions; et il employa pour l’exécuter des moyens si violents et si cruels, que les habitants saisis d’effroi cherchèrent leur salut dans la fuite. Les artisans suspendirent leurs travaux, les marchands fermèrent leurs boutiques, la plupart abandonnèrent leurs maisons, et le royaume présenta l’image d’un désert. Le roi ne pouvait ignorer tant de barbaries; mais possédé lui-même de la soif de l’or, il dissimulait dans l’espérance de recueillir les fruits de ces rapines; puis, quand il crut le moment favorable pour frapper son coup, il reconnut que le ministre avait su prendre ses mesures et soustraire ses trésors. Il s’en vengea en le livrant au ressentiment du peuple; c’était le châtiment le plus juste et le plus sévère qu’il pût lui infliger; car rien de plus terrible que la colère du faible quand l’impunité lui est assurée.
Le pradani de Maduré coupable des mêmes exactions eût mérité le même supplice; le Nayaken, sans lui ôter son emploi, se contenta de lui imposer une amende de trois cent mille écus. C’était punir ses sujets des crimes dont ils avaient été les victimes, car le ministre redoubla de cruauté pour extorquer la somme qu’il devait payer au roi. Voilà où ont abouti les heureux commencements de ce règne, qui faisait espérer à tous un âge d’or, un gouvernement plein de sagesse et d’équité. Les passions en corrompant le cœur du jeune prince ont énervé son courage et aveuglé son esprit. Il s’amuse à bâtir un château somptueux à Tirouchirapalli; dans ce but il a détruit en partie le magnifique palais que Tiroumalei-Nayaken avait construit à Maduré, et en fait transporter les matériaux les plus précieux, parmi lesquels on remarque des colonnes de pierre noire d’une rare beauté. Il ruine ainsi le plus majestueux monument qui existât dans ces contrées, pour construire, au prix des larmes et du sang de ses sujets, un édifice qui jamais ne pourra être comparé à celui qu’il démolit.
Mais rien ne peut égaler les cruautés qu’exercent les Musulmans dans le gouvernement de Gingi; les expressions me manquent pour raconter les atrocités que j'ai sous les yeux; et si je pouvais les décrire, la vérité serait incroyable. A l’horreur du présent se joignent les craintes de l’avenir; car on annonce que l’Idalcan expédie une puissante armée pour lever par la force les contributions auxquelles les Nayakers se sont engagés."

1666: Multan
Documented causes: Banian adroitness and networking
Documented effects: Banian indispensability

1666: Jean de Thévenot "Troisieme Partie des Voyages de M. de Thévenot" (1684)
pp161-2 (Chap. 32: "De la Province de Multan"): "Les Commandans & Officiers de ces Villes, sont Mahometans; & l'on peut dire consequemment, que la plus grande partie des habitans, est de même Religion. Mais il y a aussi beaucoup de Banians, car Multan est leur principal rendez-vous pour negocier en Perse, où ils font ce que les Juifs font ailleurs; mais ils sont bien plus adroits qu'eux, car rien ne leur êchape, & ils ne negligent aucune occasion de gagner, pour petite qu'elle soit.
La Tribu de ces Banians, est la quatriême dignité entre les Castes, Tribus ou Sectes des Gentils, … Ils sont tous Marchands & Courtiers, & ils font les choses si adroitement, que presque personne ne se peut passer d'eux. On leur donne toutes sortes de commissions. Quoy qu'on sçache qu'ils en tireront du profit, on aime mieux s'en servir que de faire les choses soy-même; & j'ay éprouvé en plusieurs endroits, que j'ay eu beaucoup meilleur marché de ce qu'ils m'ont acheté, que de ce que j'ay acheté ou fait acheter par mes gens. Ce qu'il y a d'agreable en eux, c'est qu'aucun service vil ou honorable ne les rebute, & qu'ils sont toûjours prêts à satisfaire ceux qui les veulent employer: Aussi chacun a son Banian dans les Indes, & il y a des personnes de qualité qui leur confient tout ce qu'ils ont, quoy qu'ils n'ignorent pas leur hypocrisie & leur avarice. Il y en a parmy eux qui sont les plus riches Marchands des Indes, & j'en ay rencontré de cette maniere dans tous les endroits où j'ay esté en ce Pays. …"
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